Dans le deuxième tome de "La Traversée des Temps", nous retrouvons notre héros Noam en Mésopotamie, la terre légendaire du Tigre et de l’Euphrate. Après de nombreuses aventures, au cours desquelles il perd sa bien-aimée Noura, il arrive à Babylone (Babel). Là, règne le tyran Nimrod. Noam y fait une découverte effroyable... Comme dans le premier tome, Schmitt mêle des éléments bibliques à des récits fictifs, émaillés de nombreuses anecdotes intéressantes (que l’on peut retrouver dans les nombreuses notes de bas de page). Parfois, le récit semble un peu artificiel et excessif, notamment avec l’apparition d’Abraham, qui ajoute à l’histoire une galerie de personnages hétéroclites. Certaines notes de bas de page sont également un peu trop longues. Dans l’ensemble, cela reste une histoire agréable à lire jusqu’au bout, même si elle dégage un petit côté "Tintin"
Avec ce roman, Lemaitre ouvre une nouvelle trilogie qu’il appelle "Les années glorieuses". Alors que sa trilogie précédente, "Les enfants du désastre", se déroulait dans l’entre-deux-guerres, cette nouvelle série se situe dans la période d’après-guerre. Une fois de plus, nous avons droit à une chronique familiale dense. Ce qui est surprenant, c’est que Lemaitre relie magistralement et subtilement cette nouvelle série à sa trilogie précédente. Au centre du récit se trouve la guerre d’Indochine et, surtout, le rôle de la politique française dans ce conflit. Guerre, soif de sang, et oui, aussi des meurtres, mais également de l’amour : voilà les ingrédients de cette histoire, une fois encore écrite avec beauté et intensité. Cela reste bien sûr très narratif dans l’ensemble. Ce qui manque peut-être, c’est une touche de poésie, de fantaisie ou un soupçon de philosophie.
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