À la Foire du livre de Bruxelles, j’ai acheté ce petit chef-d’œuvre du symbolisme pour à peine trois euros… Pas grand-chose pour un morceau de littérature géniale ! Je connais bien la ville de Bruges. Aujourd’hui, lorsqu’on s’y promène, c’est presque un parc touristique. Comme à Venise (Bruges est parfois appelée la « Venise du Nord »), les touristes envahissent jusqu’aux plus petites ruelles ; presque toutes les maisons sont des chocolateries ou des boutiques de souvenirs, des restaurants, des cafés… Comme le Bruges que décrit Georges Rodenbach est différent ! Hughes Viane, le personnage principal du roman, partage son éternel deuil de son épouse défunte avec la ville de Bruges : "C’est pour cela qu’il avait choisi Bruges, Bruges d’où la mer s’était retirée, comme un grand bonheur aussi. Ç’avait été un phénomène de ressemblance, et parce que sa pensée serait à l’unisson avec la plus grande des Villes Grises. Mélancolie de ce gris des rues de Bruges où tous les jours...
Blog de chroniques littéraires par Stéphane Vande Ginste