L'auteure, portant ce joli nom de Dupont-Monod, nous offre ici un roman magnifique et émouvant. Une famille des Cévennes françaises accueille un enfant handicapé – « un enfant inadapté », comme on dit. Le roman se compose simplement de trois chapitres et montre comment les autres enfants de la famille perçoivent ce frère malade dans leur vie : l'aîné se livre totalement à une relation intense et émotionnelle avec ce frère, tandis que la cadette s'en détourne. Leur attitude a également des conséquences sur leur vie future. « Il (l'aîné) n'a ni fiancée ni enfant. Cela, il le laisse à sa cadette. Elle aura trois filles qui envahiront la cour en criant, pendant les vacances, puisqu'elle habite désormais à l'étranger. Un pays, un mari, des enfants : loin d'ici, elle s'est offert une normalité. Elle a tenu à combler cette malédiction du décalage, tandis que lui en reste prisonnier. Mais peut-être, se dit-il, que c'est la leçon qu'elle a retenue en le regardant vivre, lui, l'aîné. Après tout, c'est son rôle, marcher en éclaireur. Montrer ce qu'il ne faut pas faire. » (p. 67). Puis, dans le troisième chapitre, un nouvel enfant arrive... Il sera le réconciliateur entre son frère aîné et sa sœur, qui se sont éloignés l'un de l’autre. Nous observons – ou plutôt, ce sont (un peu comme dans un conte de fées) les pierres qui observent et racontent ! – comment la situation devient complexe dans une telle famille. Il est aussi magnifique de voir comment cette belle histoire s'intègre dans la grande et sauvage nature des Cévennes.
Un roman typique de Foenkinos : légèrement ironique et pourtant un peu tragique, il raconte l’histoire de (l’imaginaire) Martin Hill, qui, lors du casting pour le rôle de Harry Potter, a fini deuxième favori. Cependant, il a perdu la bataille et c’est Daniel Radcliffe qui a décroché le rôle. Qu'est-ce que ça fait à un homme de rester « deuxième » ? Comment cela influence-t-il sa vie, ses affects ? Chez Martin Hill, cela dérape : il développe une phobie extrême de Harry Potter, au point que cela perturbe tout son monde émotionnel. Comme un possédé, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il cherche un moyen de se débarrasser de son obsession. La solution arrive de manière plutôt logique, mais inattendue. Bien que l’histoire soit un peu faible – ce qui est souvent le cas dans les derniers livres de Foenkinos, dont je trouve toujours *La délicatesse* et *Les souvenirs* inégalés – le roman est néanmoins écrit avec énergie et mordant. Car c’est ce que l’auteur sait faire : ren...
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