La situation précaire de trois femmes dans une société islamique extrémiste du nord du Cameroun. C’est le sujet de ce roman. N’attendez pas une littérature édulcorée : il y a peu de place pour la réflexion philosophique ou les constructions stylistiques raffinées. Ici, seule la réalité brute est dépeinte. Et cette réalité est très crue.Nous avons une vague idée de ces abus : des femmes maltraitées, "vendues" à un mari dès leur jeune âge, sans aucun droit. Mais lorsqu’on le lit avec cette froideur, dans toute sa simplicité, avec les conséquences décrites en détail, cela choque profondément. Et c’est justement là toute la valeur de ce livre et de son autrice : elle ose dénoncer cette problématique dans son propre pays (et dans le monde entier). Pour nous, Occidentaux, cela peut sembler évident, mais pour une femme vivant au Cameroun, c’est loin de l’être. Un immense respect pour le combat qu’elle mène, avec pour arme principale : les mots, une arme extrêmement puissante !
Un roman typique de Foenkinos : légèrement ironique et pourtant un peu tragique, il raconte l’histoire de (l’imaginaire) Martin Hill, qui, lors du casting pour le rôle de Harry Potter, a fini deuxième favori. Cependant, il a perdu la bataille et c’est Daniel Radcliffe qui a décroché le rôle. Qu'est-ce que ça fait à un homme de rester « deuxième » ? Comment cela influence-t-il sa vie, ses affects ? Chez Martin Hill, cela dérape : il développe une phobie extrême de Harry Potter, au point que cela perturbe tout son monde émotionnel. Comme un possédé, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il cherche un moyen de se débarrasser de son obsession. La solution arrive de manière plutôt logique, mais inattendue. Bien que l’histoire soit un peu faible – ce qui est souvent le cas dans les derniers livres de Foenkinos, dont je trouve toujours *La délicatesse* et *Les souvenirs* inégalés – le roman est néanmoins écrit avec énergie et mordant. Car c’est ce que l’auteur sait faire : ren...
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