En 1492, Colomb découvre-t-il l'Amérique ? Non : lui et ses hommes sont vaincus par les tribus indigènes. Isolé et pauvre, il meurt sur une île des Caraïbes. En 1531, ce sont les Incas qui conquièrent le continent européen, alors en proie à la peste et aux guerres de religion. Atahualpa devient plus puissant que Charles Quint, qui régnait à cette époque. L’Inquisition est abolie, toutes les religions sont tolérées, mais des temples du Soleil sont érigés partout. Ainsi, Laurent Binet nous offre une "fausse" histoire. L’idée : que serait devenu l’Europe si elle avait été colonisée par l’Amérique du Sud ? Et quel aurait été le pouvoir de l’Empire inca ? C’est une question fascinante, et son développement est historiquement ingénieux. Cependant, certaines parties sont un peu risibles, comme lorsque des personages telles que Michel-Ange et Montaigne sont intégrés dans le récit. De plus, le livre manque de tension et d’action. Il n’y a aucun dialogue. La lecture ressemble vraiment à celle d’un manuel d’histoire un peu sec. Vers la fin, cela devient un peu lassant, et on se demande pourquoi Cervantès fait une apparition dans les dernières pages du roman.
Un roman typique de Foenkinos : légèrement ironique et pourtant un peu tragique, il raconte l’histoire de (l’imaginaire) Martin Hill, qui, lors du casting pour le rôle de Harry Potter, a fini deuxième favori. Cependant, il a perdu la bataille et c’est Daniel Radcliffe qui a décroché le rôle. Qu'est-ce que ça fait à un homme de rester « deuxième » ? Comment cela influence-t-il sa vie, ses affects ? Chez Martin Hill, cela dérape : il développe une phobie extrême de Harry Potter, au point que cela perturbe tout son monde émotionnel. Comme un possédé, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il cherche un moyen de se débarrasser de son obsession. La solution arrive de manière plutôt logique, mais inattendue. Bien que l’histoire soit un peu faible – ce qui est souvent le cas dans les derniers livres de Foenkinos, dont je trouve toujours *La délicatesse* et *Les souvenirs* inégalés – le roman est néanmoins écrit avec énergie et mordant. Car c’est ce que l’auteur sait faire : ren...
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